A quoi bon confiner une princesse dans un palais d'argent si
son esprit s'y sent à l'étroit?
Elle déambule dans ces nombreux couloirs, sombres et froids,
dans l'espoir d'y découvrir son Graal. Elle croupit littéralement dans cette
forteresse hostile.
Comment ne pas se soucier de cette tristesse envahissante
que traverse son âme à fleur de peau ?
Une sensation devenue coutumière la saisit, elle suffoque
tel un poisson hors de l'eau dont les branchies commencent à rougir et
s'assécher. Son estomac se noue, sa gorge se resserre, sa salive s'épaissie et
sa vue se brouille ; elle succombe, ses larmes chaudes s'écoulent à la chaîne
sur ses joues rosies. Elle ne songe à rien d'autres qu'à sa condition d'humaine
tout en ayant honte de ne pas s'attrister pour ceux dont l'épreuve est bien
plus critique, redoublant de plus belle ses gémissements :
« Mon Seigneur, ceci est Ta volonté et je l'accepte
volontiers. Tout ce que Tu m'attribues comme épreuve ne peut être au-dessus de
mes capacités, aussi, renforces-moi et apaises mon cœur et mon esprit. Ameen »
Elle se meurt, gardant une étincelle d'espoir en Son
Créateur. Elle rêve d'un autre dessein, mais celui-ci est le sien...
H.B.
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